Enquête auprès des riverains – du 1er au 18 juillet 2025 – sur l’opportunité et le contenu du programme couvert par l’OAP 2C (Hameau du Mousseau)​

 

Résultats de l’enquête terrain menée par l’ADHAM et le Collectif des riverains de la rue du Fort Manoir : 9 points majeurs

 

1. Un projet démesuré non acceptable : 70 logements sociaux dans un hameau d’une quarantaine de foyers

Les riverains ont unanimement exprimé leur étonnement face à l’ampleur du programme, qui prévoit 70 logements sociaux, sans mixité, dans un hameau ne comptant qu’une quarantaine de foyers. Beaucoup pensaient que le site du monastère resterait destiné à l’accueil de personnes âgées du Mesnil-Saint-Denis.

Ils rejettent massivement le projet tel qu’il a été présenté par 1001 Vies Habitat et se déclarent prêts à engager une action juridique afin d’en bloquer la réalisation et de relancer une réflexion sur une solution plus équilibrée et adaptée au territoire.

 

2. Une consultation publique jugée irrégulière De nombreux riverains n’ont pas eu accès aux informations modifiées en cours d’enquête publique, faute de moyens numériques. Les riverains indiquent qu’ils se sont exprimés auprès du commissaire enquêteur sur la base d’un projet qui ne correspond plus au projet final. Ils doutent de la manière légale dont l’enquête a été réalisée. Considérant l’avis du Préfet publié dans le site de la commune sur la légalité de l’enquête publique, les riverains approchés estiment nécessaire de faire appel de cette décision.

 

3. Un choix de site inapproprié, malgré les alertes des PPA

Les riverains, en règle générale sont pourtant parfaitement conscients de la nécessité de proposer des logements sociaux au Mesnil pour répondre aux exigences de la loi SRU, mais ils ne valident pas le choix du Mousseau, site le plus excentré du Mesnil pour la réalisation d’une telle opération. 

Ils se demandent pourquoi la commune et le promoteur n’ont pas tenu compte des avis des PPA, Partenaires publiques associés, Yvelines environnement, MRAE et UAP qui lors de l’examen du PLU n’ont pas approuvé ce choix d’implantation en considérant qu’il existait d’autres sites plus adaptés sur la commune pour un projet social proche de la gare, des écoles, des commerces et des services.

Dans cet ordre d’idée, nos interlocuteurs estiment que seuls les petits programmes de logements sociaux proches du centre-ville ont réussi leur intégration dans le tissu urbain.  A contrario, d’autres opérations de plus grande ampleur et excentrées génèrent de réels problèmes de voisinage et d’insécurité.

 

4. Un nombre insuffisant de logements au bénéfice de la commune

Les habitants des hameaux ont été particulièrement choqués d’apprendre que sur les 70 logements projetés, 14 seulement seront attribués à la commune, ce qui induira une proportion exogène importante et ne répondra que faiblement aux besoins de 300 logements pour les anciens et les jeunes mesnilois sans cesse mis en avant par le maire.

Les riverains ont des difficultés à comprendre pourquoi la commune ne reverse pas à ce programme l’intégralité de l’amende fiscale dont elle est redevable pour la non réalisation de ses objectifs dans le cadre de la loi SRU. Elle aurait ainsi obtenu une plus grande proportion de logements au bénéfice des mesnilois en attente de logement social ?

 

5. Une attente forte d’un projet orienté vers les personnes âgées

     Le monastère du Fort Manoir a toujours été considéré avec une grande bienveillance par les riverains des hameaux et les mesnilois, beaucoup ayant eu un aïeul hébergé dans cet EHPAD. Cela explique le fait que tous les riverains consultés souhaitent une garantie sur une majorité de logements sociaux attribués aux personnes âgées.

 Ils ne comprennent pas le concept d’animation intergénérationnelle qui ne sera effectif que dans la mesure où il existera une proportion significative de personnes âgées dans le programme. Au cours des différents contacts l’implication réelle des riverains des hameaux pour faire fonctionner l’intergénérationnel n’est pas flagrante. Cette implication pourrait être effective que dans la mesure où les riverains auraient un aïeul ou un membre de la famille dans la structure.   

     Nos interlocuteurs estiment que la démarche intergénérationnelle proposée est uniquement un artifice opportun pour que le projet soit accepté. En revanche, l’existence d’une structure pour couples ou personnes âgées avant placement en EHPAD pourrait avoir son sens selon les riverains approchés. 

 

6. Une priorité donnée au Bail Réel Solidaire (BRS)

Les habitants des hameaux font part de leurs inquiétudes en constatant les problèmes rencontrés sur les divers sites à trop forte teneur sociale déjà réalisés au Mesnil. Ils considèrent très dommageable une implantation de logements sociaux aussi importante, non dévolue aux personnes âgées, qui va presque doubler le nombre de foyers du Mousseau constituant une greffe bien supérieure aux 25% préconisés par la loi SRU.  Les riverains consultés estiment nécessaire que l’accession à ces logements sociaux, comme c’est le cas de la Villa Cedrus au Mesnil avec le Groupe Atland et l’OFS des Yvelines, puisse se faire en BRS, Bail Réel Solidaire accompagné d’un PSLA, prêt social location-accession faisant en sorte que les acquéreurs, qui deviennent propriétaires sociaux, soient responsables et respectueux du cadre de vie dont ils font l’acquisition. En consultant les avis en ligne concernant la Société 1001Vies Habitat, on peut facilement se rendre compte des problèmes liés au logements sociaux exclusivement locatifs. 

    Nous avons également noté l’inquiétude des riverains qui s’interrogent sur l’émergence de potentiels nouveaux programmes, avec une modification du PLU, sur le terrain dont 1001 Vies Habitat ferait l’acquisition. Ils suggèrent que cela soit une entité publique qui fasse l’acquisition du foncier à préserver.

 

7. Une exigence unanime de préservation du parc du Fort Manoir

Les riverains des hameaux, de manière unanime, souhaitent que le parc du Fort Manoir soit préservé au titre d’un capital historique et écologique des sites classés de la haute vallée de Chevreuse. Ils restent très interrogatifs sur l’attitude de l’ABF et du PNR qui ont fait une entorse aux mesures de protection existantes en donnant leur aval pour la réalisation de ce projet qui par son contenu futur met en péril cet environnement préservé connu de tous les mesnilois. Les riverains constatent avec regrets que, suite à la volonté de la congrégation de vendre son patrimoine, le parc n’est plus entretenu, le prestataire habituel n’ayant pas été reconduit dans sa mission. Le promoteur 1001 Vies Habitat a-t-il pris en compte le coût de cet entretien du parc qui fait la fierté des riverains des hameaux et du Mesnil ?  

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8. Un nombre de parkings manifestement insuffisant 

Le nombre de parkings envisagé est insuffisant et ne doit en aucun cas tenir compte des possibilités de stationnement dans la rue du Fort Manoir déjà largement saturée. Le nombre de parking proposé conviendrait si une majorité de personnes âgées était affectée au nouveau projet. Par ailleurs, les riverains ont pris note du fait que les parkings du nouveau programme seront payants et des foyers à faibles revenus choisiront l’option de se garer à l’extérieur du programme comme c’est le cas notamment à la résidence HLM du Foyer Sully où le stationnement sauvage est de mise au grand désespoir des riverains. Comment 1001 Vies Habitat compte gérer cette problématique forte largement soulignée par les riverains ?  

 

9. Des préoccupations majeures en termes de circulation et de sécurité

       Les riverains du hameau de Rodon s’opposent formellement à un trafic quotidien supplémentaire issu d’un programme si important avec des futurs habitants qui, pour rejoindre leur travail, emprunteront la rue des Trois Villes et la rue de Rodon en direction de la N10 et la zone industrielle de Saint Quentin en Yvelines. 

       Les riverains consultés considèrent comme un non-sens la sortie n°3, face à la zone d’activité du   Mousseau, qui oblige les habitants du nouveau programme à emprunter le stop vers RD 13 stop, sans visibilité, sur une départementale où l’on roule en moyenne à 70 Km/h constituant un danger réel pour les usagers.  

      En tout état de cause, l’intégralité des riverains du Mousseau s’oppose catégoriquement à cette sortie n°3 qui amènera, à terme, les habitants du nouveau programme et ce malgré le sens unique qui sera mis en place, à traverser le hameau en contournant la sortie qui leur sera obligatoire vers le stop dangereux sur la RD 13.

Il est utile de rappeler que le hameau se situe au milieu de champs cultivés également et que les multiples rotations vers la ferme de ChampGarnier, d’engins agricoles de grande largeur ainsi que des semi-remorques de plus de 50 tonnes pour le transport des récoltes de céréales pourraient être gênées par le trafic supplémentaire généré par le nouveau programme au titre de la sortie n°3. 

 

      A la lecture du plan de circulation proposé par le promoteur, les riverains consultés estiment que le sens giratoire proposé autour du monastère est amplement suffisant pour assurer la circulation du trafic de la résidence, comme du reste ce qui était prévu dans le projet initial (avec l’enveloppement du monastère) qui était intégré à l’enquête publique. En effet, selon les riverains, ce projet initial qui concernait 70 logements était desservi, dans sa totalité, sans la réalisation d’une sortie n°3.  

    Ils souhaitent par ailleurs que, comme évoqué lors de la réunion du 11 juin, qu’une sortie directement sur la RD 13, offrant plus de visibilité que celle du stop, soit étudiée. 

Dans l’hypothèse où cette sortie directe sur la RD13 ne serait pas obtenue et afin de limiter le flux des sorties vers la rue des Trois Villes et le hameau de Rodon, il conviendrait de considérer l’entrée unique du programme par l’entrée du monastère et la sortie unique des véhicules par la nouvelle « brèche » prévue en direction du stop où se trouve l’arrêt de bus. Cette disposition correspond aux attentes des riverains de la rue des Trois Villes et la rue de Rodon, la sortie du programme dans sa globalité ne serait ainsi pas exclusivement dirigée vers la rue des Trois Villes.

    

Si le programme devait se réaliser, les riverains des deux hameaux estiment indispensable de faire des aménagements de sécurité pour les usagers et surtout les enfants à l’arrêt de bus ; bandes rugueuses, feux clignotants, passages piétons éclairés … et naturellement la réalisation d’une piste cyclable sécurisée pour rejoindre le centre-ville et les écoles.  

 

Conclusion

Conformément aux attentes du promoteur, voici donc les principales observations formulées par les riverains des hameaux qui dans une large majorité rejettent le projet proposé par 1001 Vies Habitat compte tenu de sa trop grande envergure, sa non mixité (100% de LS) et de son positionnement dans un cadre patrimonial et naturel protégé trop excentré et donc non adapté pour la réalisation d’un programme social. Ils appellent à un moratoire, une révision profonde du programme et une vraie concertation.